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Nazis und der Nahe Osten
Wie der islamische Antisemitismus entstand
Les mois qui ont suivi le massacre du 7 octobre ont révélé l’échec de l’éducation occidentale sur la shoah, qui n’a jamais visé à éclairer les séquelles de l’idéologie nazie dans le monde musulman.
Dhimmi Watch, August 9, 2024
Des Juifs faisant le mort au milieu de cadavres, des mères couvrant la bouche de leurs bébés pour ne pas être découvertes, des captifs contraints de livrer leurs voisins à des assassins, des personnes violées, torturées et brûlées vives. Les horreurs du 7 octobre rappellent incontestablement le nazisme. Et il existe effectivement des éléments de continuité qui relient la terreur anti-juive des SS Einsatzgruppen à celle du Hamas.
L’un de ces volets concerne les attitudes au sujet de la shoah. Alors que la majorité de l’humanité considère le meurtre de 6 millions de Juifs comme un crime gigantesque, parmi les islamistes, il y a des gens qui décrivent ouvertement ces meurtres comme une brillante réalisation des nazis, qui devrait être répétée ou achevée.
Un exemple frappant est celui du prédicateur Yusuf al-Qaradawi, décédé en 2022. De son vivant, il était devenu le dirigeant le plus important et le plus populaire, proche des Frères musulmans, dont la branche palestinienne est le Hamas. Voici les mots qu’il a lancés aux millions de téléspectateurs de la chaîne de télévision Al-Jazeera début 2009 :
Tout au long de l’histoire, Allah a imposé aux [Juifs] des gens qui les puniraient pour leur corruption. Le dernier châtiment a été infligé par Hitler. […] Il a réussi à les remettre à leur place. C’était pour eux une punition divine. Si Allah le veut, la prochaine fois sera entre les mains des croyants.[1]
Ici, Qaradawi affirme que les Juifs étaient responsables de l’Holocauste, qui était un “châtiment divin” pour leur “corruption”, châtiment perpétré par Hitler, agissant en tant qu’instrument d’Allah. Mais cela n’a pas suffi. Qaradawi considère qu’une nouvelle série de sanctions est nécessaire, infligée cette fois par les Musulmans. Qaradawi proclame ainsi qu’un nouvel Holocauste et la fin d’Israël sont une mission religieuse commandée par Allah. Les terroristes du Hamas pensent de même.
Un autre élément de continuité est lié à l’histoire idéologique spécifique du Hamas. Son organisation-mère, les Frères musulmans, a commencé à recevoir des fonds nazis de Berlin dès les années 1930. Des agents nazis prêtèrent assistance à ses dirigeants et organisèrent des soirées de formation communes sur “la question juive”. Des décennies plus tard, cette graine a porté ses fruits.
Dans la Charte du Hamas de 1988, toujours en vigueur, “les Juifs” sont déclarés “ennemis du monde” et “cause des deux guerres mondiales”, tandis que les “Protocoles des Sages de Sion” sont cités comme preuve du comportement des Juifs. L’article 7 déclare : « Le Jour du Jugement n’arrivera pas tant que les Musulmans n’auront pas combattu les Juifs (en tuant les Juifs). »
Les soldats israéliens ont fait des découvertes dans la bande de Gaza, tel le livre du cofondateur du Hamas, Mahmoud al-Zahar, intitulé “La fin des Juifs”, qui glorifie la shoah et appelle à son achèvement2 ; et les éditions arabes de Mein Kampf, un livre récemment numéro 6 sur la liste des best-sellers palestiniens, s’inscrit dans ce programme.[3] Le 7 octobre, ceux qui ont subi cet endoctrinement sont passés à l’action. Ils voulaient la “fin des Juifs” et auraient continué à se déchaîner sans l’intervention des forces israéliennes.
Le fait que ce nouveau massacre de Juifs n’ait pas pu être évité est la preuve d’un échec de la part des Israéliens et du monde occidental, et, bien entendu, de la communauté internationale dans son ensemble. Après tout, le programme génocidaire du Hamas était connu dans le monde arabe depuis 1988 et dans les pays germanophones depuis 2002. Malheureusement, il n’a pas été pris au sérieux. Et que s’est-il passé ensuite ? Comment l’opinion publique mondiale et l’Occident ont-ils réagi au 7 octobre, compte tenu de l’expérience de la shoah et de 40 ans d’“éducation à la shoah ?
À ce jour, la majorité du monde non-juif refuse de soutenir les Juifs touchés par la terreur et de faire preuve de solidarité avec eux. Comme en 1938, elle abandonne encore une fois les Juifs. En juillet 1938, 31 des 32 États participant à la Conférence d’Évian refusèrent d’accepter les réfugiés juifs de l’Allemagne nazie et de l’Autriche occupée par les nazis. Seule la République dominicaine était prête à le faire. 85 ans plus tard, il y a toujours peu de signes d’empathie envers les Juifs, qui sont confrontés à une augmentation massive de l’hostilité antisémite dans le monde entier.
Il n’y a pas de débat international sérieux sur la question de savoir ce qui a réellement provoqué l’attaque du 7 octobre ni comment la haine des femmes et des hommes juifs manifestée là-bas peut être expliquée et évitée à l’avenir. Des chercheurs sur la shoah ont beaucoup écrit sur l’antisémitisme d’élimination. Mais après le 7 octobre, ces connaissances n’ont pas été appliquées et la charte du Hamas n’a pratiquement pas été évoquée dans les débats qui ont suivi. En conséquence, ce que les Juifs du monde entier percevaient comme une césure existentielle a été traité dans les Universités et par les Agences gouvernementales du monde occidental comme un fait divers : les gens ont continué comme si de rien n’était.
Dans le même temps, les premières expressions de solidarité avec Israël se sont rapidement transformées en campagnes d’accusation. Presque partout, Israël – et donc les Juifs – ont été blâmés pour la terreur du Hamas et le massacre a été interprété comme une réponse à 56 ans d’“occupation”.
Malheureusement, d’éminents chercheurs sur l’Holocauste – des professeurs qui devraient en savoir plus – ont également formulé de telles stratégies disculpatoires, qui renforcent l’antisémitisme dans le monde entier. Parmi eux se trouve Omer Bartov, professeur d’études sur la shoah et le génocide à l’Université Brown de Providence, Rhode Island, États-Unis.
La culpabilité d’Israël?
Interrogé sur les causes du massacre du 7 octobre, Bartov, dans une interview au journal Frankfurter Rundschau, l’a imputé exclusivement à la politique israélienne et à “l’oppression de millions de Palestiniens”. Cela aurait conduit à “de la violence, de la colère et une soif de vengeance” de la part des personnes concernées. L’attaque du Hamas doit donc être considérée “comme une tentative d’attirer l’attention sur le sort des Palestiniens”. [4] À première vue, cette interprétation semble plausible, mais elle passe à côté de l’essentiel.
Premièrement, cet article dénature les actions du Hamas et donc ses motivations : le 7 octobre n’était pas un acte spontané de vengeance et de colère, mais une frappe stratégique méticuleusement préparée depuis des mois. De plus, les dirigeants du Hamas admettent ouvertement que leurs actions ne visent en aucun cas à atténuer le “sort des Palestiniens”. Au contraire, ils profitent de la catastrophe dans la bande de Gaza parce qu’ils peuvent l’exploiter pour mettre Israël au pilori d’autant plus que cela les aide efficacement dans la poursuite de leur véritable objectif : l’extermination d’Israël et des Juifs.
Deuxièmement, le massacre n’était pas une réponse à des provocations d’Israël. Au cours des mois et des années précédentes, le pays avait déployé des efforts pour stabiliser la situation dans la bande de Gaza et élever le niveau de vie. C’est pourquoi les gouvernements israéliens ont permis pendant des années que l’argent du Qatar parvienne au Hamas, et pourquoi des dizaines de milliers d’habitants de Gaza ont été autorisés à travailler en Israël. Cependant, l’espoir de stabilité s’est avéré être une illusion ; le 7 octobre a cruellement sanctionné ces efforts.
Troisièmement, la haine religieuse du Hamas envers les Juifs ne peut pas être une réaction à la politique d’Israël car elle a été formulée et développée dès l’origine par ses groupes prédécesseurs dans les années 1930. Cette haine, promue par le national-socialisme, a précédé la fondation d’Israël et a toujours été plus une cause de violence qu’une réaction à celle-ci. Cette haine est dirigée contre tous les Juifs, quel que soit leur engagement à faire la paix avec les Palestiniens, comme ce fut le cas pour nombre de ceux qui ont été massacrés le 7 octobre, et elle est dirigée contre tout ce que fait Israël.
Quatrièmement, les chercheurs s’accordent sur le fait que l’antisémitisme est un fantasme qui n’a rien à voir avec les vrais Juifs ni avec la critique de leurs activités. Bartov ignore cela lorsqu’il déclare dans son interview que c’est Israël qui a provoqué la terreur du Hamas du 7 octobre. Il oublie que l’antisémitisme contredit notre logique quotidienne de cause à effet. Tout comme il n’y avait aucune cause rationnelle pour le meurtre des six millions de personnes, il n’y avait pas non plus de cause rationnelle pour les pogroms qui ont suivi les accusations de meurtres rituels ou pour le massacre du 7 octobre : la haine pure et les idéologies les plus vicieuses étaient et sont toujours à l’œuvre.
La shoah, un sujet tabou?
Dans l’interview mentionnée ci-dessus et publiée par le Frankfurter Rundschau un peu plus d’une semaine après le massacre, Omer Bartov a critiqué toutes les tentatives visant à lier la terreur du Hamas à la shoah comme étant “trompeuses” et “motivées par l’idéologie”. Un peu plus d’un mois plus tard, avec Christopher R. Browning, Michael Rothberg et A. Dirk Moses ainsi que douze autres collègues, il a publié une Lettre Ouverte sur l’utilisation abusive de la mémoire de l’Holocauste. Les signataires, parmi lesquels Stephanie Schüler-Springorum, directrice du Centre de recherche sur l’antisémitisme de Berlin, ne s’opposent pas seulement à l’utilisation abusive de la mémoire, qui existe et devrait être critiquée. Ils rejettent également toute référence à la shoah dans nos efforts pour comprendre les causes du massacre.
Il est vrai que leur lettre ouverte mentionne le fait que pour de nombreux Juifs, le 7 octobre a évoqué la mémoire de la shoah ainsi que les pogroms précédents. Mais en même temps, ils rejettent avec véhémence cette association entre 7 octobre et shoah:
Faire appel à la mémoire de l’Holocauste brouille notre compréhension de l’antisémitisme auquel les Juifs sont confrontés aujourd’hui et dénature dangereusement les causes de la violence en Israël-Palestine.[5]
Cette déclaration, point essentiel de la Lettre Ouverte est importante à plusieurs égards. D’une part, elle implique que l’antisémitisme auquel les Juifs sont exposés “aujourd’hui” n’a que peu ou rien de commun avec la haine des Juifs qui a culminé avec la shoah. Or, comme nous l’avons déjà dit ci-dessus, c’est faux. Les relations idéologiques, historiques et sémantiques qui lient l’antisémitisme du Hamas à celui des nazis et la littérature universitaire qui prouve ce lien ne peuvent être ignorées que par des personnes déterminées à les ignorer.
En outre, ceux qui ignorent cela non seulement rendent Israël seul responsable de la haine des Juifs dans le monde arabe, mais aussi banalisent également cette haine en supposant qu’elle a un motif rationnel.
Un exemple de cette banalisation a été fourni par le politologue américain Marc Lynch. Dans la recension d’un livre parue dans la prestigieuse revue Foreign Affairs, Lynch a fait l’éloge de Qaradawi comme “une icône pour les islamistes non-violents traditionnels”. Cependant, il admet également que Qaradawi est “certainement hostile à Israël”. Ici, Lynch faisait probablement aussi référence au discours cité ci-dessus, dans lequel Qaradawi avait décrit la shoah comme un “châtiment divin” et déclaré : “Si Allah le veut, la prochaine fois ce sera de la main des croyants.” Aux yeux de Lynch, cette menace n’était pas antisémite, mais une simple expression critique à l’égard d’Israël.
Cependant, l’auteur du livre analysé par Lynch, Paul Berman, n’était pas d’accord. Dans le numéro suivant de Foreign Affairs, Berman a écrit : « Lynch se cache derrière des euphémismes – dans ce cas, son expression “hostile envers Israël”, alors qu’il veut dire en réalité “hitlérien“ ». Lynch, cependant, n’était pas d’accord qu’on lui prête l’intention d’avoir voulu dire “hitlérien”. Au lieu de cela, dans une réponse, il a réitéré son affirmation erronée selon laquelle Qaradawi n’exprimait que “des vues extrêmement hostiles à l’égard d’Israël » dans ses déclarations.[6]
En dépit de toutes les preuves, Lynch, comme nombre de ses collègues, défend le dogme de la discontinuité – c’est-à-dire la thèse selon laquelle il n’y a aucun lien entre la haine d’Hitler envers les Juifs et la haine des islamistes envers Israël. Des erreurs de jugement de ce type ont contribué et continuent de contribuer à minimiser la haine radicale des Juifs par les Frères musulmans et le Hamas et ont ainsi contribué à rendre possible la catastrophe du 7 octobre.
La lettre ouverte de Bartov et d’autres se poursuit par l’affirmation qu’invoquer la mémoire de l’Holocauste “dénature dangereusement les causes de la violence en Israël-Palestine”. Y a-t-il donc un “danger” lorsque je relie ma connaissance de l’Holocauste au 7 octobre ? Et de quel danger s’agit-il ?
Vraisemblablement, la raison pour laquelle ils trouvent l’invocation de la mémoire de l’Holocauste erronée, voire “dangereusement erronée”, est que cela sape la dichotomie entre la perfidie sioniste d’un côté et l’innocence palestinienne de l’autre. Bien entendu, il existe de nombreuses raisons pour lesquelles on pourrait vouloir critiquer la politique et l’approche de Benjamin Netanyahu du conflit militaire actuel. Cependant, de telles critiques deviennent injustes si elles négligent systématiquement toutes les forces qui veulent la destruction d’Israël.
Mais c’est exactement ce que fait la Lettre Ouverte. Alors que le massacre du Hamas est banalisé à plusieurs reprises sous l’appellation de “crise actuelle”, les signataires n’accusent qu’Israël des “meurtres généralisés”, dont ils tiennent les 75 ans d’histoire pour responsable de la “spirale de violence”.
« Il n’y a pas de solution militaire en Israël-Palestine », écrivaient-ils quelques semaines après le 7 octobre, sans préciser comment la frénésie meurtrière du Hamas aurait pu être arrêtée de manière non militaire.
Le 8 décembre 2023, Jeffrey Herf et Norman J.W. Goda ont publié une contre-déclaration signée par 31 autres universitaires, rejetant l’accusation de référence abusive à la shoah. Ils y décrivent les événements du 9 octobre comme “le massacre de Juifs le plus important depuis l’Holocauste” et soulignent le « lien idéologique entre les nazis et le Hamas.»
Ils abordent « la forme particulière de haine des Juifs par les islamistes qui a émergé dans les années 1930 avec les Frères musulmans » et soulignent que « ce mélange de haine islamiste et européenne, bien qu’elle ne soit pas partagé par l’ensemble du monde arabo-musulman, a maintenu une ombre » sur le Moyen-Orient en ce qui concerne l’existence d’un État juif.
Ils critiquent l’orientation antisioniste de l’article de Bartov et concluent en appelant à un “regard sans concession sur les liens entre le passé et le présent dans la dictature du Hamas et ses actions”. [7]
Dans une brève réponse, le premier groupe a rejeté la contre-déclaration et a réitéré sa position.[8]
Echec de l’éducation à l’Holocauste
Lorsque Bartov et ses cosignataires rejettent avec autant de véhémence toute association avec la shoah, c’est un déni de la réalité : après le 7 octobre, l’histoire de l’Holocauste ne doit plus être séparée du présent.
Les mois qui ont suivi le massacre ont révélé l’échec de l’éducation occidentale sur la shoah, qui n’a jamais traité des séquelles de l’idéologie nazie dans le monde musulman. En novembre 2023, Dani Dayan, PDG de Yad Vashem, l’a reconnu : « Nous, à Yad Vashem, sommes des experts en idéologie nazie, pas en idéologie barbare du Hamas. Nous n’avons pas fait de recherches à ce sujet.»[9]
Cette ignorance doit cesser. Si l’on veut faire face à ce nouveau défi, chaque future commémoration de la shoah doit être une commémoration anti-antisémitisme qui ne craint plus de dénoncer la haine génocidaire des Juifs qui perdure au Moyen-Orient, bien après Auschwitz.
En même temps, la lutte contre l’antisémitisme doit toujours être menée dans le but de susciter une prise de conscience de la shoah qui s’adresse non seulement au caractère unique du crime, mais également au caractère unique de la haine qui l’a rendu possible.
Les véritables protagonistes de cette haine se trouvent aujourd’hui à Téhéran. Pour eux, le massacre du 7 octobre n’était qu’un avant-goût de ce qu’ils ont en tête.
Traduit de l’anglais par Alexandre Feigenbaum (Dhimmi Watch).
La version allemande de cet essai a été publiée le 5 août 2024 par Perlentaucher.de. Vous le trouverez ici : https://www.perlentaucher.de/essay/matthias-kuentzel-ueber-die-kontinuitaet-eliminatorischen-judenhasses-im-islamismus.html?r=print
1 MEMRI, #2005, January 28, 2009 Qaradawi is not an isolated case, as the study by Meir Litvak and Esther Webman, From Empathy to Denial. Arab Responses to the Holocaust, London 2009, vividly demonstrates.
2 President Isaac Herzog at Munich Security Conference presents antisemitic texts found in Gaza, February 17, 2024.
3 ‘No need to apologize: Hamas are indeed the “New Nazis”’, Jewish News Syndicate, 06.03.2024
4 Ulrich Seidler, Genocide researcher on Hamas attack: ‘Netanyahu has sown the wind’, Frankfurter Rundschau, October 16, 2023.
5 Open Letter on the Misuse of Holocaust Memory, The New York Review of Books, November 20, 2023. Emphasis: MK. In addition to the five named above, the letter was also signed by Karyn Ball, Jane Caplan, Alon Confino, Debórah Dwork, David Feldman, Amos Goldberg, Atina Grossmann, John-Paul Himka, Marianne Hirsch, Raz Segal and Barry Trachtenberg.
6 Marc Lynch, ‘Veiled Truths: The Rise of Political Islam and the West’, Foreign Affairs, July/August 2010 and Paul Berman, ‘Islamism, Unveiled and Marc Lynch’, ‘Lynch Replies’, Foreign Affairs, September/October 2010.
7 Jeffrey Herf, Norman J.W.Goda, and 31 other scholars, ‘An Open Letter on Hamas, Antisemitism, and Holocaust Memory’,The New York Review of Books, December 8, 2023. The 31 are Joseph Bendersky, Russell A. Berman, Paul Berman, Richard Breitman, Magnus Bretchken, Martin Cüppers, Havi Dreifuss, Ingo Elbe, Tuva Friling, Sander Gilman, Stephan Grigat, Susannah Heschel, David Hirsh, Günther Jikeli, Martin Kramer, Matthias Küntzel, Meir Litvak, Dan Michman, Joanna B. Michlic, Benny Morris, Cary Nelson, Bill Niven, Alvin Rosenfeld, Gavriel Rosenfeld, Roni Stauber, Norman A. Stillman, Karin Stögner, Izabella Tabarovsky, James Wald, Thomas Weber and Elhanan Yakira.
8 Ibid.
9 Detlef David Kauschke, ‘Never again is now’, Jüdische Allgemeine, November 9, 2023.